Communication Breakdown

Communication Breakdown

C'était une mauvaise journée. Une très mauvaise journée et cela n'avait rien à voir avec les quelques nuages qui se trouvaient encore dans le ciel et qui masquaient le beau temps au grand désarroi des habitants de St Lawrence. Pour Paige, c'était autre chose. Sa journée avait commencé très tôt, à trois heures du matin pour être plus exact. Elle s'était extirpée de son lit, uniquement vêtue de ses sous vêtements et son téléphone à la main. Direction le couloir. Elle attendait un coup de fil important : celui de son père. Ce dernier se trouvait au Japon et avec le décalage horaire, la jeune blonde était contrainte de se lever aussi tôt pour pouvoir lui parler. Mais elle s'en fichait, Paige s'en fichait complètement. Elle était en sous vêtements et il faisait un peu froid dans le couloir … Et alors ? Tout ce qui comptait c'était que son téléphone se mette à sonner à trois heures cinq précises et tout irait bien … Sauf que, le téléphone de la jeune fille ne se manifesta pas, aucune sonnerie ne retentit dans le couloir. Ni à trois heures cinq, ni dans l'heure qui suivit.

Et pourtant, Paige s'accrochait, appuyée contre la porte de sa chambre, la blonde s'accrochait. Elle ne savait pas encore à quoi et il était certain que son père l'avait oubliée. Comme les deux semaines précédentes, et Paige savait très bien que cela ne changerait pas grand chose si c'était elle qui l'appelait. Elle tomberait très certainement sur son agent ou pire sa petite amie du moment, l'une ou l'autre, on lui dirait que son père était trop occupé pour lui parler. Rappelle plus tard Paige, tu sais bien qu'il est débordé … Une phrase qu'elle détestait entendre. Son père s'éloignait et elle le sentait, plus les gens achetaient ses disques et plus il s'éloignait d'elle. Qu'est-ce qui allait donc lui rester dans le fond ? Paige poussa un soupir et rentra dans la chambre, retournant se coucher. Elle mit le t-shirt à l'effigie du groupe de son père, son mp3 sur les oreilles et réglant le volume au maximum, elle s'enferma dans la musique pour ne pas avoir à penser. Pas de douleur, pas d'autres sentiments … Juste elle et la musique. Et tandis que la chanson défilait dans ses oreilles, Paige essayait de se persuader : elle n'avait pas besoin de son père, elle n'avait besoin de personne. Elle était quelqu'un d'intéressant et d'unique et pas seulement parce qu'elle était la fille de Max Leyton. Son père serait bien obligé de le reconnaître tôt ou tard, surtout si elle décidait de jouer sur son propre terrain, celui de la musique.

Paige ne fit guère attention au mouvement de ses colocataires quand six heures arriva, elle était bien trop occupée à fixer le plafond. Elle réalisa ainsi qu'elle n'avait pas beaucoup dormi, et il était hors de question d'aller en cours dans cet état là. Oui, on était qu'en Septembre et la jeune Leyton pensait déjà à sécher les cours … Cela n'avait pas d'importance de toute façon, les diplômes ne comptaient pas lorsque l'on avait du talent, et il se trouvait que Paige en avait beaucoup. La blonde songea un instant à envoyer un message à Brook pour qu'elle vienne lui remonter le moral, mais elle savait très bien que l'autre brune ne sécherait les cours pour rien au monde … Surtout pas quand elle semblait s'être éprise d'un des garçons de sa classe. Les hommes … Paige eut une exclamation de dédain en commençant à s'étirer. Le seul homme dont elle essayait d'avoir l'attention ne sembla même pas la remarquer … Pourquoi avait-elle donné son aval pour ce stupide accord ? La jeune fille ne s'en rappelait plus et c'était peut être totalement égoïste et superficiel mais elle voulait son père. Tout de suite. Pas très mature comme pensée, se dit Paige, mais en même temps, il allait être huit heures dans quelques minutes et elle n'avait pas eu sa nuit de sommeil.

Et, toujours en ignorant les autres, elle se dirigea dans la salle de bain. Elle ôta son t-shirt devant la porte avant de s'enfermer dans la salle de bain. La blonde enleva le reste de ses vêtements et entra dans la cabine de douche la tête basse. Elle mit en marche l'eau, la réglant automatiquement sur chaud. Paige n'arrivait pas vraiment à faire semblant et elle était vraiment peinée par le silence radio de son père. Elle ne voulait pas qu'on l'oublie et elle passait son temps à faire du bruit pour cette raison, pour ne pas être invisible, pour avoir l'attention de tous. Et, sachant pertinemment que c'était la seule chose qui pouvait la remettre de bon humeur, Paige se mit à chanter sous la douche.

"In a gadda da vida baby … In a gadda da vida honey … Don't you know that I'm loving you … Oh won't you come with me … And take my hand."

La jeune fille ne prit même pas la peine de baisser la voix, perdue dans son propre monde. Elle n'était peut être pas une dans la vraie vie, mais sous la douche, elle était une rockstard. Alors que son père et le reste du monde aille au diable ...

Je venais de passer une très mauvaise nuit, mais quand je vous dis mauvaise c’est vraiment mauvais. Pour commencer, je n’avais réussis à m’endormir que vers 1h30 du matin alors que sachez le je devais me lever demain matin pour aller en cour et oui ce n’est plus les vacances. Quoi que même lorsque c’est les vacances je me lève tôt. Ma devise ? « L’avenir appartient a ceux qui se lève » C’est sur que jusqu'à aujourd’hui cela ne m’a pas apporté grand-chose a part la solitude du matin enfin bref. J’aimais me levais tout pour prendre mon temps ne pas être speed un peu tous le contraire de ma meilleure amie Erin chez qui tout était programmé, elle me faisait vraiment rire celle là. Enfin bref ! Cette nuit là avais été affreuse, déjà comme je le répète je me suis endormis tard ensuite mon sommeil était trop léger. Je n’arrêtais pas de me tourner et me retourner dans mon lit, je faisais des cauchemars et vous savez ce qu’est le pire de mes cauchemars ? « Qu’un prof me pose une question et que je ne sache pas répondre. » Heureusement que tous le monde ne sais pas ça parce que déjà qu’on m’aime pas beaucoup mais là se serais pire. Enfin bref.

Vers 3heures du matin, du a mon sommeil léger, j’entendis une des filles se lever. A force d’analyser les pas des filles je reconnaissais ceux là c’était la petite blonde, la petite Leyton qui sortait. A cette heure là ? Bizarre ! Enfin bref, je ne m’y attardais pas trop ce n’était pas mon ami celle là bien au contraire, elle était trop fille a papa. Si elle savait que tout ce qu’elle avait aujourd’hui c’était grâce a son « papa » la pauvre elle se la raconterait un peu moins je crois. Vous savez je me suis toujours dit, les méchant, qui aime faire du mal c’est qu’ils doivent être très mal eux aussi dans leurs corps avoir un gros problème. Et ben franchement pour Paige, j’ai beau chercher y’a rien qui cloche c’est juste une gamine qui cherche à se rendre intéressante et qui enquiquine tous le beau monde de Saint Lawrence.

Le bruit de ses pas s’arrêta rapidement, elle était sortie de la chambre, cela m’importait peu alors j’essayais à nouveau de endormir et cela ne rata je réussis alors à fermer les yeux jusqu'à 6 heures du matin. 6 heures arriver j’avais vraiment la flemme de me lever et de me préparer de suite alors je décidais d’ouvrir le bouquin de mon premier cour, Littérature. Et comme d’habitude je me mis à lire, c’était la seul chose qui m’apaisais que j’adorais faire, c’était un don chez moi je pouvais lire plus vite que n’importe qui et retenir dans ma mémoire tout et n’importe quoi. Maman, disais toujours que j’étais la surdoué de la famille. Pourtant cela ne l’a pas aidé à m’aimer autant que Capricia. Le temps passait rapidement lorsque je lisais tellement rapidement que je ne repris mes esprits que lorsque la porte de la salle de bain claqua. Je fis un bond dans mon lit puis soupirais.

La peste, elle m’avait devancé je regardais l’heure qui affichais à peine 7h00 du matin, comment n’avais pas pu voir pour y aller avant. Je décidais alors que pour m’avancer je devrais préparer mes affaires. C’est là qu’elle se mit à chanter comme souvent. Je levais les yeux au ciel, cette fille se croyais vraiment seul au monde comme si personne d’autre n’était avec elle dans la chambre ou quoi ? C’était irrespectueux de sa part. En plus ce n’est pas du genre elle chantait doucement sous la douche mais une bombe quoi pire qu’une auto – radio. J’avais encore de la chance qu’elle ne chante pas mal parce que là sa aurais été pire.

Effectivement je sais reconnaitre les avantages et les inconvénients des autres ce n’est pas tout ce que je n’aime pas chez elle qui me fera dire qu’elle chante mal, j’aime bien sa petite voix. Ce qui est bizarre c’est que quand on l’entend comme ça on ne dirait pas que c’est une grosse teigne. Enfin bref, Mes affaires étaient alors prêtes que je jetais un coup d’œil rapide à l’auto radio : 7h48. Mais ce n’est pas possible ! On commençait à 8h25 ! Brusquement je sortais de mon petit coin de chambre pour aller vers la salle de bain. Je me mis à frapper, quoi qu’elle chante tellement fort qu’elle n’entendit pas mes coups contre la porte. Oh ! J’aurais voulu détruire la porte mais ça aurais été a moi de l’a repayé. Non pas que papa manque d’argent mais je ne suis pas sur qu’il soit content de mettre de l’argent la dedans. J’attendais alors 5 minutes Espérant qu’elle est compris mais rien, elle chantait toujours a tue tête et l’eau coulais a flot. Je me mis alors à taper encore plus fort et à crier.

- P*TAIN ! PAIGE ! DEPECHE TOI UN PEU LA ! Ne t’est pas toute seule !

Depuis combien de temps Paige était-elle sous la douche ? Honnêtement, elle ne le savait pas. Cela aurait pu être cinq minutes, comme dix ou même une heure, plus rien ne comptait. La blonde était confinée dans son propre monde et tout allait pour le mieux. Tout ce qui importait c'était le son de sa voix. Et elle n'était pas véritablement en train de se laver, mais plutôt en train de laisser l'eau chaude couler sur ses mèches blondes, sur son visage, sur son corps. Et Paige continuait de chanter, passant d'une chansons à une autre, évitant soigneusement le répertoire de son père. Pas la peine de remuer le couteau dans la plaie … Non vraiment pas la peine. La blonde ouvrit grand les yeux en entendant quelqu'un taper à la porte. Paige ignora superbement le bruit et referma les yeux. Eleanor comprendrait qu'elle ait besoin d'un peu de temps pour se préparer et l'autre … Qu'elles aillent au diable de toute façon … Elle avait bien le droit de déprimer, non ?

Apparemment non, car dans les minutes qui suivirent, le poing qui retentit sur la porte se fit plus pressant. Accompagnée d'une voix plutôt mécontente. Carolyn … Paige coupa l'eau chaude dans un geste brusque avant de s'enrouler dans sa serviette de bain. Pas moyen d'avoir la paix dans cette fichue chambre ? Elle aurait vraiment dû payer quelqu'un dans l'administration pour avoir sa propre chambre … Mais non, apparemment ce n'était pas possible, l'établissement voulait promouvoir la fraternité, l'amitié et toutes ces belles bêtises.

"On se détend ! Je sors dans cinq secondes …"

Paige avait hurlé cela, n'ouvrant toujours pas la salle de bain. Et puis quoi encore ? Elle était ici pour se préparer et Carolyn n'aurait qu'à attendre … En même temps, vu comment la brune osait sortir de leur chambre, il fallait être réaliste et se dire qu'elle ne passait pas beaucoup de temps devant leur miroir. Paige se maquilla les yeux, en accentuant au maximum ses cernes avec son blush noir, elle mit des sous vêtements propres et repéra des habits qu'elle avait laissé traîné là. C'était une robe noire très courte qui nécessitait qu'elle porte des bas … Elle l'enfila dans un geste brusque et, les cheveux toujours mouillés, elle ouvrit finalement la porte. Faisant effectivement face à une Carolyn plutôt en colère. Mais il se trouvait que Paige aussi était énervée et qu'elle aussi elle allait passer ses nerfs sur la personne présente. Alors tant pis si Carolyn était plus âgée qu'elle et qu'elles devaient cohabiter gentiment ….

"Quoi ? C'est quoi ton problème ? Si tu voulais vraiment la salle de bain, tu aurais levé tes grosses fesses un peu plus tôt. Mais soyons honnêtes entre colocataires, avec ou sans douche, tu restes la même ma petite Caro … Insignifiante."

Paige lui jeta alors un regard mauvais avant de la dépasser et d'aller s'asseoir sur son lit. Cela allait vraiment être une mauvaise journée … Elle était du genre qui pensait que si vous aviez un mauvais matin, le reste de la journée allait être aussi chaotique … Paige se pencha vers son tiroir à la recherche de bas s'accordant à la couleur de sa robe … En espérant bien que Carolyn la laisse tranquille … Mais c'était peut être trop demandé …

Franchement, elle n’en faisait qu’à sa tête c’était que sa petite personne qui comptait. En plus elle s’entendait bien avec l’autre colocataire bah tu m’étonne elles sont pareil toutes les deux aussi égoïste. Je ne supportais vraiment pas cette chambre comment avais je pu me retrouver ici ? C’était pas possible, d’habitude j’arrivais à m’entendre avec a peu près tous le monde mon statut de femme plus qu’adolescente importait le respect autour de moi mais ces filles là ne respectait personne. Sur qu’elles ne respectaient même elle-même. Elle pensait qu’à elle, à elle et encore a qui ? Bah a elle comme d’habitude. Comment ce genre de fille pouvait bien avoir des amis ? Ha bah oui, des filles dans le mêmes gens qu’elle enfin bref. La première fois que j’eus tapé elle fit comme si elle n’entendait rien oh bah oui madame es sourde aussi quand ça l’arrange. Mais quand je commençais alors à m’énerver elle arrêta l’eau et se mit à crier : « On se détend ! Je sors dans cinq secondes … ».

Non mais pour qui elle se prend elle ? Elle croit vraiment que je suis sa copine, que parce qu’elle a un papa qui es connus je vais rien dire et fermer ma bouche ? Mais elle est complètement folle. Je soupirais et attendais encore une fois qu’elle sorte. Bien sur elle prit tout son temps elle ne pensa pas que j’avais vraiment besoin de la salle de bain ! Finalement au bout d’à peine 10 minutes le verrou de la porte se déverrouilla et je vu apparaitre sa tignasse blonde et son visage mécontent ha bah bien sur c’est elle qui doit se plaindre en plus madame reste trois heures sous la douche et c’est moi la fautive. Mais pour qui elle se prend ? J’allais rentrer dans la salle de bain et laisser les choses couler car finalement cette fille m’importait peu mais elle ne voulait décidément vraiment pas que je prenne ma douche : « Quoi ? C'est quoi ton problème ? Si tu voulais vraiment la salle de bain, tu aurais levé tes grosses fesses un peu plus tôt. Mais soyons honnêtes entre colocataires, avec ou sans douche, tu restes la même ma petite Caro … Insignifiante. »

Etonné, j’apportais alors ma main à ma bouche pour essayer de ne pas rire. Franchement elle croyait me faire peur et insulter mes « grosses fesses » je fis la mou un peu vexé quand même je ne trouvais pas qu’elles étaient si grosse que ça mais bon ça ne fait rien. Quand a elle après avoir passé ses nerfs sur moi elle partit sur son lit pour continuer de s’habiller. Je restais là quelques seconde à réfléchir, dans ma tête c’était comme dans une fusée si je m’écoutais je lui sautais dessus. J’aurais pu aussi bien retourner dans la douche tranquillement mais elle aurait pensé qu’elle avait gagné et je ne voulais certainement pas puisque dans ce cas ci elle continuerait à me faire la misère. Je soupirais alors et me retourna vers elle.

- Je crois que tu te fou de moi princesse ? Mon problème c’est toi qui pense qu’a ta gue*le ! C’est vrai j’aurais pu y’aller plus tôt mais toi aussi par exemple quand tu t’es levé a trois heures du matin et qu’encore une fois tu te crois toute seule !

Je levais les yeux au ciel, il était rare que je m’énerve, et surtout très rare que je dise un gros mot ou quelque chose comme ça j’étais du genre très poli normalement. Ensuite elle m’annonça aussi que j’étais insignifiante. La colère l’emporta et j’ajoutais.

- Et bien tu sais quoi ?! Je préfère être insignifiante qu’une fille a papa ! Tu ne vois donc pas que les gens t’aiment juste parce que t’est la fifille à ton pôpa !!!

C’est sûr peut être que j’y avais été fort mais aussi elle m’avait cherché, on ne pouvait pas dire que j’étais méchante a la base je n’ai jamais cherché l’embrouille a personne c’est elle qui m’a sauté dessus. Après avoir annoncé tout ce que j’avais sur le cœur, je pris mes affaires et me dirigeais vers la salle de bain mais pour Paige sa ne pouvais pas se passer comme ça.

Pour Paige, la discussion était finie. Pas la peine d'en rajouter plus, que Carolyn retourne à sa petite vie bien tranquille de fille propre et rangée et elles ne se prendraient plus la tête. Parce que cela ne faisait pas particulièrement plaisir à Paige de ne pas s'entendre avec toutes ses colocataires mais bon … Pas de sa faute si Carolyn avait un caractère qui ne s'accordait pas avec le sien ou avec celui d'Eleonor. Il fallait de tout pour faire un monde mais … Paige aurait préféré que Carolyn reste le plus loin possible d'elle. Pas facile à faire dans un espace aussi réduit … Pas facile également de discuter calmement. Mais les mots de Carolyn n'étaient pas tombés dans l'oreille d'une sourde et Paige crut voir rouge. Comment osait-elle lui parler sur ce ton ?

Car oui, Carolyn avait réussi à toucher Paige au plus haut point, lui jetant à la figure ce que la jeune fille se disait parfois. Surtout avec la nuit des plus horribles qu'elle venait de passer et le non coup de fil de son père …C'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase … Elle allait lui faire ravaler ses paroles et lui montrer comment son père était devenu une star du rock. Pas en se laissant marcher sur les pieds mais en écrasant les minables du genre de Carolyn. Et tandis que la brune se dirigeait vers la salle de bain, Paige l'arrêta dans sa course en venant se planter entre elle et la salle d'eau, un regard noir sur le visage. Peut importe les cours qu'elles avaient toutes les deux dans quelques minutes, c'était devenu personnel. Paige était légèrement plus petite que Carolyn mais elle soutenait tout de même bien son regard et elle n'avait pas du tout l'intention de flancher.

"Si j'étais à ta place, je la fermerai. Pour qui est-ce tu te prends ? Tu ne sais absolument rien sur moi et je t'interdis de parler de mon père sur ce ton là." dit Paige d'un ton froid. Elle avait réussit partiellement à se maîtriser et ne lui avait pas hurlé à la figure.

Car oui, Carolyn avait touché une corde sensible et Paige pouvait laisser glisser les insultes la concernant, elle savait bien dans le fond qu'elle n'était qu'une garce. Il était cependant hors de question de s'en prendre à son père. Peut être qu'ils ne partageaient pas temps de chose que cela, mais pour la jeune fille ce n'était pas juste une célébrité en couverture de Rolling Stones ou un nom sous les projecteurs. C'était son père, celui qui lui avait appris à marcher, à compter et toutes ces petites choses qui faisaient une vraie famille. Alors oui, parfois, il devait partir sur scène et il était un peu trop souvent bourré et alors ? Selon Paige, cela imposait le respect. Que ressentirait Carolyn si elle aussi se mettait à cracher du venin sur son paternel, hein ? Mais Paige n'allait pas s'abaisser à ce niveau, c'était bien à Carolyn qu'elle comptait rendre des comptes.

"Et puisqu'on est dans les clichés, tu crois que les gens ils pensent quoi de toi ? Ils doivent vraiment se dire que tu n'es qu'une autre petite intello coincée qui ne sait pas s'amuser. Et ta soit disant meilleure amie Erin … Tu devrais ouvrir les yeux et réaliser qu'elle traîne avec toi juste pour faire sa bonne action de l'année."

C'était tout Paige ça, quinze ans bientôt seize, avec beaucoup de répartie et aucune envie de se laisser marcher sur les pieds. Et elle espérait bien que Carolyn allait répliquer … Ou peut être que cette dernière était beaucoup trop mature pour ça ?
Peut importe, l'année démarrait plutôt bien … non ?

Je m’étais lâché, pour une fois effectivement je pouvais dire que de la bave de serpent était sortie de ma bouche alors que ce n’était pas du tout mon genre avant aujourd’hui j’avais toujours pour habitude de calmer les conflits les plus difficile à calmer du mon tempérament. Enfin, là Paige avais été trop loin aussi, je n’en pouvais plus elle faisait toujours quelque chose pour se rendre intéressantes mais il fallait qu’elle comprenne qu’elle n’était pas seule au monde et si c’était avec moi qu’elle avait ce genre de problèmes elle l’aurait avec d’autre gens bien plus haut placer pourtant je ne suis pas chiante et j’accepte beaucoup. Mais bon, j’avais été fort quand même, j’aurais peut être même pu penser à m’excuser mais Paige av ais aussi été mesquine dans ses mots, dans ses paroles et j’avais été tout autant vexé qu’elle le doit maintenant que j’avais dit tout ça. C’est sur ce n’était pas gentille mais c’était du donnant, donnant comme Paige fonctionnais.

En plus, autant dire que ça avais eu effet boulet de neige sur elle, tout de suite elle prit la mouche, alors que j’allais aller tranquillement dans la salle de bain, la jeune fille se leva rapidement pour se mettre devant moi je soupirais comprenant qu’elle ne comptait pas me laisser aller prendre une douche rapide pour ne pas être en retard peut être qu’elle s’en fichait des cours mais pas moi j’avais besoin de y aller et d’y arriver. Mais dans le courant de ma réflexion elle m’annonça. « Si j'étais à ta place, je la fermerai. Pour qui est-ce tu te prends ? Tu ne sais absolument rien sur moi et je t'interdis de parler de mon père sur ce ton là. » Elle croyait quoi que j’allais avoir peur, je sortie un de mes plus beaux sourires et baissa les yeux quelques instant avant de les relever vers la jeune blondes qui me foudroyais du regard. J’haussais un sourcil et balançais à mon tour.

- Oh lala ! Pauvre chou ! On attaque son papa alors elle n’est pas contente ! C’est bon tu me fais pas peur, a partir du moment où tu dis ce que tu veux c’est dans les deux sens ma petite !

Je crois bien que j’avais touché quelque chose qu’il ne fallait pas. En même temps il est vrai qu’a la place de Paige, j’aurais réagis pareil si on avait parlé de mon père mais une chose es sur je n’aurais jamais commencé sur ce terrain là, je n’embrouille pas les gens pour rien d’ailleurs j’embrouille jamais les gens. Bon maintenant j’espérais pouvoir aller prendre ma douche tranquillement et ne plus rien demander a personne. Elle croyait quoi elle, qu’elle était la seule à avoir des problèmes, elle ne pensait qu’a elle et c’est bien ce qui m’emportait le plus contre elle. Un vrai princesse comme je le dit si bien. Et encore une fois, elle me retira de mes pensées : «Et puisqu'on est dans les clichés, tu crois que les gens ils pensent quoi de toi ? Ils doivent vraiment se dire que tu n'es qu'une autre petite intello coincée qui ne sait pas s'amuser. Et ta soit disant meilleure amie Erin … Tu devrais ouvrir les yeux et réaliser qu'elle traîne avec toi juste pour faire sa bonne action de l'année. » Une fois de plus je souriais, elle s’attaquait a Erin. Cette fois c’était trop, je mettait ma main du côté droit de la jeune blonde et la contournais pour pouvoir accéder plus près de la porte de la salle de bain en disant.

- Bon là, tu me prends sérieusement la tête ! Ce que tu ne comprends pas, c’est que je m’en fou de ce que les gens pensent de moi, moi j’assume être une intello coincé ou je ne sais pas quoi. Contrairement à toi qui ne reconnais pas que tu es une égoïste ! Et Puis pour Erin, ne parle pas de ce que tu ne sais pas sa ne sert a rien. Alors maintenant je vais te laisser je vais aller prendre ma douche et si tu veux continuer la discussion ben tu m’attends !

Encore une fois je lui lançais un sourire assez mesquin mais j’en avais marre je voulais juste aller prendre ma douche j’allais ouvrir la porte de la salle de bain mais je savais bien qu’elle ne s’arrêterait pas là. Puis je décidais de me retourner et d’ajouter.

- Et puis tu sais le pire, c’est que les gens il ne t’aime que pour ton père ou pour ton argent je ne sais pas. Personne ne prêterais attention a ton arrogance sans ça, alors que moi les gens s’en foutent mais moi de même.

Paige n'aurait jamais cru qu'une fille comme Carolyn soit capable de s'énerver. Et elle avait tort de rentrer dans le petit jeu de la blonde, car Paige pouvait tenir très longtemps à ce rythme. Et cracher son venin sur quelqu'un de totalement innocent ne la dérangeait pas du tout. Enfin innocent, Carolyn ne l'était pas complètement. Paige ne supportait absolument pas les critiques concernant son père et sa colocataire avait osé. Elle ne savait rien, personne ne savait et personne ne saurait jamais. Leur relation était plus que solide et la blonde savait que son père serait toujours là en cas de coup dur. Et oui, il faisait régulièrement la couverture des magazines, et lui envoyait des gros chèques au lieu de l'appeler, mais la jeune fille n'en restait pas moins très fière de lui. Alors avec Carolyn, elle n'en était pas à son premier coup d'essai. Et alors que la brune se tenait devant elle, Paige faisait tout son possible pour ne pas craquer et s'en prendre physiquement à elle. Cela était difficile de résister, elle restait une adolescente de quinze ans, et en venir aux mains étaient peut être une solution enfantine, mais très certaine la meilleure qui soit.

Bref, Paige devait laisser couler. Elle devait laisser Carolyn l'insulter et l'ignorer complètement. Elle finit par s'écarter, retournant à son lit, écoutant le portrait que sa camarade faisait d'elle. Mais … Elle n'avait rien compris ou quoi. La blonde éclata de rire, rangeant ses mèches platines derrière son oreille. Bien sûr … Les gens semblaient tous se prendre au jeu de la pauvre petite adolescente, fi-fille à son papa, qui nageait dans les chaussures beaucoup trop grandes de son paternel. Paige n'était pas que cela, c'était sa première année dans un vrai établissement, elle avait tout un tas de choses à apprendre et à découvrir. Et elle n'avait que quinze ans … Une petite fille en comparaison de tout le monde ici. Mais son mauvais caractère finissait par l'emporter sur tout apparemment … Elle arrêta de rigoler, fixant Carolyn.

"Ne pas reconnaître que … Oh ma pauvre tu as vraiment frappé à la mauvaise porte … Parce que la dernière personne que tu veux avoir sur le dos, c'est bien moi. Vas y insulte moi autant que tu le souhaites, insulte même mon père si ça peut te faire plaisir. Comme ça tu te sentiras un petit peu plus supérieure et tu seras sortie de ton trou à rat pendant cinq petites secondes."

Paige ponctua ses paroles par un geste des mains, faisant clairement signe à Carolyn de s'approcher. Peut être que dans le fond la blonde était un peu fragile, mais elle encaissait très bien les coups. C'était une leçon de vie qu'elle avait du apprendre toute seule malheureusement, cela sonnait un peu comme une chanson de son père mais bon, quand la vie était dure … Il fallait être aussi dure qu'elle. Quand on avait pour seuls amis des guitares et des partitions, on était obligé de devenir comme Paige pour ne pas laisser la solitude vous pourrir jusqu'à la moelle. La blonde eut un autre rire avant d'ajouter.

"Je suis superficielle ? Oh que oui. Je suis égoïste ? Bien entendu … Mais qui a dit que je voulais que tu vois autre chose ? Je ne veux pas être amie avec une fille comme toi Carolyn !Les filles dans ton genre se croient supérieures aux autres parce qu'elles ne pensent pas à la mode ou même à la popularité … Qui est la plus égoïste au final, hein ? Dis le moi."

Paige était à fond, au aurais dit que pour elle c’était l’embrouille du siècle, il y’aurais eu des caméras que la jeune privilégiée aurais été aux anges mais tout ça n’était pas du gout de Carolyn qui n’était pas du genre à s’engueuler avec tous le monde elle restait plutôt dans son coin. Et puis tout ce qu’elle avait voulu mince c’était prendre une douche et ne pas arriver en retard mais la miss princesse voulais encore en faire qu’a sa tête et elle n’était toujours pas décider à laisser Carolyn allais se laver. Carolyn n’était plus énervé, là elle était plutôt souler de tout ce qui se passais, elle allait être en retard en cour pour les beaux yeux d’une petite trainer ?! Non impossible, elle ne devait pas se laisser faire. Elle avais donc rétorquer finalement la jeune Paige s’écarta et retourna à son lit en ajoutant. "Ne pas reconnaître que … Oh ma pauvre tu as vraiment frappé à la mauvaise porte … Parce que la dernière personne que tu veux avoir sur le dos, c'est bien moi. Vas y insulte moi autant que tu le souhaites, insulte même mon père si ça peut te faire plaisir. Comme ça tu te sentiras un petit peu plus supérieure et tu seras sortie de ton trou à rat pendant cinq petites secondes." Elle avait rigolé juste avant comme si ce que disais Carolyn était improbable, cette sale blonde ce prenais vraiment pour ce qu’elle n’était pas ce qui avais vraiment le don d’énerver encore plus Carolyn.

A l’entente des mots de Paige Carolyn ne souri même pas, elle ne voulait plus rentrer sans son jeux, ça l’a fatiguais. Elle soupira et laissa la jeune blonde cracher tout ce qu’elle avait. A la fin de la phrase de sa super colocataire super énervé Carolyn ne savais pas quoi répondre vraiment. Si elle s’écoutait elle continuait les insultes et tout ça mais ça n’en valais pas le coup, Paige n’en valais pas le coup. Finalement au bout d’à peine 3 seconde elle annonça d’un ton normal comme si elle parlait normalement.

- Ecoute Paige, je crois bien que toi aussi tu as frappé a la mauvaise porte j’ai aucune envie de sortir de mon trou ou d’insulter qui que se soit. Tu peux le garder ton trône de princesse il m’intéresse pas, laisse moi juste tranquille.

Paige juste après sa phrase commença à faire des gestes des mains envers Carolyn comme pour lui dire de s’approcher. Vraiment elle ne connaissait pas Carolyn. Elle ne s’était jamais battue et elle ne comptait pas le faire, c’était débile d’en venir à la main ou quoi que se soit. Et souvent ça faisais beaucoup de mal aux gens autour. Combien de personnes était morte suite a des bagarres encore plus débile que le sujet soit la salle de bain ? Carolyn fit comme ci elle n’avait rien vu. Elle en avait plus que marre. La blonde se mit encore à rire avant d’ajouter. "Je suis superficielle ? Oh que oui. Je suis égoïste ? Bien entendu … Mais qui a dit que je voulais que tu voies autre chose ? Je ne veux pas être amie avec une fille comme toi Carolyn ! Les filles dans ton genre se croient supérieures aux autres parce qu'elles ne pensent pas à la mode ou même à la popularité … Qui est la plus égoïste au final, hein ? Dis le moi." Carolyn soupira de plus belle après l’écoute de sa phrase c’était de plus en plus décevant cette engueulade. Encore une fois calmement Carolyn répondit.

- Ecoute, je ne vois pas l’égoïsme dans le refus d’être a la mode. Je m’en fou totalement des filles qui le sont ou ne le sont pas. Tant mieux pour toi si t’aime les jeans a trois mille balles et toutes les filles qui te regardent quand tu passe moi ça m’intéresse pas c’est tout maintenant laisse moi merci !

Carolyn était redevenue parfaitement calme et cela avait le don de profondément énerver Paige. Pour cause, l'adolescente envoya valser sa propre trousse à maquillage par terre, répandant ainsi mascara et gloss sur le sol. Hors de question qu'elle nettoie tout ça, elle avait suffisamment de problèmes, pas besoin d'en rajouter. Et à commencer par Carolyn. Paige continua sur sa lancée et mit rageusement ses talons aiguilles noirs avant de s'emparer de son sac. Elle y mit tout ce qu'elle pouvait trouver, en essayant de ne pas faire attention aux paroles de Carolyn. Il fallait impérativement que Paige change de chambre. Ou au mieux, qu'elle quitte cet établissement pourri et rempli de ringards et qu'elle retourne sur la route avec son père. Trop c'était trop.

Avant, Paige devait juste faire attention à ne pas se faire surprendre en sous vêtements par les musiciens de son père. Quoi que … c'était des hommes qui l'avaient vu grandir et en plus, dans le bus d'un groupe de rock, il était difficile d'avoir un peu d'intimité. Son père lui avait fait remarqué à plusieurs reprises qu'elle pouvait aller dans des hôtels de luxe si elle le souhaitait mais pour la jeune fille c'était hors de question. Si elle suivait son père comme son ombre c'était pour expérimenter tous les côtés du rock, autant le glamour que les moments peu glorieux où le groupe était trop bourré pour pouvoir marcher, ou quand les toilettes étaient occupées. Paige n'était pas une petite princesse, elle avait tout de même vécu. Et ça, elle voulait bien que tout le monde se l'enfonce dans le crâne et le comprenne. Dans un dernier geste rageur, elle s'empara de sa veste en cuir et se tourna vers Carolyn. Paige avait le visage caché par quelques mèches blondes mais cela ne l'empêcha pas de parler, bien au contraire.

"C'est bien ce qui m'énerve avec les filles dans ton genre … vous êtes fades et sans saveurs et surtout, vous rendez bien trop vite les armes. "

La blonde mit son sac sur son épaule avant de pousser sa frange sur le côté, jetant un regard mauvais à Carolyn. Pourquoi est-ce que la détestait tant en fait? Tout simplement parce qu'elle ne voulait pas devenir comme elle, une anonyme. Pas ici, et très certainement jamais. Elle visait haut, elle l'avait toujours fait et il était hors de question que cela change jamais. Paige ne désirait pas se retrouver loin des projecteurs, tout le monde ignorant qui elle était. Depuis qu'elle était toute petite, on savait qui elle était, elle n'avait pas l'intention de tout plaquer maintenant … Mais qu'est-ce que Carolyn y connaissait? Carolyn ne pouvait pas comprendre Paige et vice-versa. Alors quoi? Elles étaient vouées à se détester à tout jamais, se lançant des regards noirs et des remarques acerbes pendant toute l'année scolaire. Cela ne dérangeait absolument pas Paige et elle se ferait même un plaisir d'attaquer Carolyn dès qu'elle percevrait un signe de faiblesse.

"Je te laisse, avec tes fringues dont même un aveugle ne voudrait pas et ta super estime en toi-même. Sur ce … Je me tire."

Histoire de la provoquer encore plus, Paige fit tomber les livres qui se trouvait sur le bureau de Carolyn, ces derniers se retrouvant sur le sol. Elle mima un air désolée, la main sur la bouche, avant de quitter leur chambre en claquant la porte. Pas très mature ? La blonde en avait parfaitement conscience, tout comme elle savait qu'elle devrait de nouveau faire face à Carolyn, et à une Carolyn plus qu'énervée en plus. Mais tant pis … Quand on était une petite fille pourrie gâtée comme Paige, on ne pensait pas beaucoup aux conséquences.

FIN DU TOPIC