James Kinney, professeur de mathématiques, était un homme honnête, respectable et gentleman. Mais comme tout un chacun il avait des faiblesses. Et l'un de ses principaux points faibles était son cœur. Bien qu'anglais et souvent flegmatique, il se laissait souvent contrôler par ses sentiments. Ainsi, récemment arrivé aux Etats-Unis, il avait été abandonné par sa chère et tendre pour laquelle il venait de tout plaquer. Dur. C'était de cette façon qu'il s'était retrouvé dans un bar à discuter avec une jeune fille elle aussi d'humeur maussade. Un verre entrainant l'autre, et après plusieurs heures de bavardages il avait craqué et les amants d'un soir avaient décidé de se réconforter mutuellement. A vrai dire James n'avait que de vagues souvenirs de cette soirée. Il n'avait pas pour habitude de boire autant d'alcool. Ceci dit, ses bribes de souvenirs convergeaient tous dans le même sens : ça s'était très bien passé. Bref, tout aurait été parfait dans le meilleur des mondes s'il n'avait pas fallut qu'il retrouva la jeune fille ... en tant qu'élève !

La situation devenait délicate.Surtout dans une école aussi huppé et côté que St Lawrence. L'établissement avait une réputation à préserver. Il valait mieux que personne ne fusse au courant pour la petite histoire entre miss Widding et le mathématicien... Même si les évènements s'étaient produits avant. Gêné, James fuyait le regard de son élève. A la rentrée il l'avait croisée furtivement dans le couloir, l'arrêtant pour lui dire qu'elle ne devait pas se laisser affecter par leur soirée. Que cela ne changeait rien. Qu'il était professeur, et elle élève. Il avait prit un ton d'adulte responsable et avait adopté l'air du type qui maîtrisait tout. Mais ses paroles comportaient une grande part d'auto-persuasion. Il était si gêné, si mal à l'aise ! Coucher avec une élève est une chose qu'il n'aurait jamais pensé faire !! Surtout qu'elle ETAIT MINEURE ! Mais comment aurait-il pu deviner ? Elle fait tellement plus femme que lycéenne ! Aurait-il dû lui demander ses papiers ? Ausweis, bitte ! Bon, mettons cet écart sur le compte de l'alcool ! James nota de se méfier des américaines... et des américains.

Afin de régler définitivement cette histoire avant que le malaise entre Carolyn et lui ne soit trop profondément ancré, ils avaient décidé de se revoir. Le professeur avait invité la demoiselle à boire un verre après les cours. C'était donc l'après-midi. Au Starbucks. Pas du tout un bar de soirée avec lumière noire et musique techno. Ils étaient là pour discuter et mettre à plat cette histoire.

James s'installa à une table pour deux, sortant un des journaux gratuits distribués près du métro pour en faire les mots croisés en attendant la jeune femme.

Carolyn avais commencé sa journée vraiment mal mais super mal puisque je vous le dit. Ce n’était pas très facile pour elle de partager sa chambre avec miss « je me crois la meilleure, c’est moi qui décide » Cette peste de Paige Leyton. Déjà elle s’était levé vers 3heures du matin en réveillant légèrement Caro et en plus de ça elle avait fait la bringue dans la douche pendant je ne sais pas combien de temps. En sortant, elles s’étaient violement crêpé le chignon toutes les deux et les choses était du coup très mal partie. Pourtant vous savez, Caro est très gentil elle ne fait jamais de mal a personne préférant toujours souffrir a la place de ceux qui lui sont cher elle n’a jamais fait en sorte d’attirer les foudres de cette fille a papa. Mais c’était cette blonde qui pouvais pas l’a supporté, enfin bref Caro avais beau être gentil elle en avait carrément rien à faire de cette fille qu’elles s’amusent avec ses chansons débile et ses fausses sautes d’humeur. On verra bien qui y arrivera plus tard : La petite starlette a papa ou ceux qui bosse pour s’en sortir ? Enfin bref, ça l’énervais tout ça, la facilité.

Bien sûr il ne s’était pas passé que ça elle n’avait pas beaucoup dormis de la nuit, elle avait beaucoup réfléchis. Quelques jours plus tôt elle avait fait une grosse bêtise comme faire l’amour avec un prof. Mais bien sûr elle n’était pas au courant que c’était son futur prof de math ce n’était pas marqué sur son front. Alors je peux vous dire que le jour du rentré fut beaucoup moins marrant que prévu. On pouvait certes faires en sorte que rien ne s’étaient passé mais il y’avais toujours une gène. Et bizarrement après cette embrouilles avec Paige, Caro enchainais 3 heures avec le professeur Kinney. Caro s’était préparé vite fait, pas maquillé rien du tout ce n’était pas son genre de toute façon. Elle avait attaché ses longs cheveux en queue de cheval et s’était vêtu le plus sobrement possible et la cour se passe très bien. Bien sûr elle n’avait pas autant d’assurance que dans les autres cours.

A la fin du cours, elle réussit à se retrouver seul quelques minutes avec le professeur et ils ures le temps de s’échanger un rendez vous pour pouvoirs vraiment en discuter enterrer cette histoire. Franchement, Caro était intimidé pour une des premières fois de sa vie mais elle savait que c’était le mieux que l’on puisse faire pour que tout ce passe bien. Elle avait donc rendez vous après les cours au Starbuck café, un lieu bien aux yeux des gens. De toutes façon il ne risquait pas de se passer quoi que se soit mais « mieux vaut prévoir ! » L’après midi pour elle se passa rapidement, 1 petite heures de sport dans laquelle elles s’étaient bien défoulé pourtant elle n’aimait pas trop le sport. Elle s’était ensuite douché, vêtue et était partit rejoindre son professeur.

Starbuck café heure du rendez vous, la jeune femme arriva même quelques minutes plus tôt. Elle regarda par la vitre le professeur était assis. Elle ne pu s’empêcher de sourire en se souvenant de quelques brives de la soirée. Bon malgré le fait que c’était gênant, elle avait connus bien pire. Et ce qui l’a faisais rire c’était aussi le stress, l’ironie de la situation. Bien sûr toujours souriante essayant de ne pas montrer sa faiblesse : sa peur. Elle rentra dans le café et se dirigea vers James Kinney, le fameux professeur. Elle mit la main sur la chaise en face de lui.

- Bonjour, Mr Kinney ! annonça-t-elle se mordant les lèvres de honte.

Soyons honnêtes, les mots croisés n'étaient pas le fort du professeur de mathématiques. Les sudokus non plus, ceci dit. Il se retrouvait donc bien penaud devant les jeux du journal qu'il avait entre les mains. A part trois mots, il ne parvenait pas à trouver à quoi se référaient les définitions. Il y avait tant de possibilités ! Cet échec personnel le frustra quelque peu et il commença à se concentrer sur la grille. Une main dans les cheveux et le sourcil froncé, il tentait de compléter les cases. Jusqu'au moment où il fut coupé en pleine réflexion par un serveur alors qu'il était sur le point d'arriver à son but. Le jeune homme devait avoir la vingtaine. Allure élancée, cheveux blonds, regard d'ébène et peau halée. Oh mon dieu. Un canon. Néanmoins James n'était pas d'humeur dragueuse, surtout étant données les circonstances qui l’amenaient dans ce bar. Il avait " fricoté " avec une élève !! Une mineure ! Rien qu'à cette idée il s'en sentait mal. S'il avait su ... ! Mais il n'avait pas fait attention et voilà, il était dans la m... Dans un sacré pétrin. Et encore, ça aurait pu tomber pire parce que Carolyn aurait très bien pu porter plainte. Mais elle ne ferait pas ça… n’est-ce pas ?

« Que désirez-vous ? »

James sortit de ses pensées en regardant le serveur d’un air d’autoroute hébété. Il balbutia puis répondit qu’il attendait quelqu’un. Il y avait mieux comme technique de drague. Voilà que son petit écart avec une élève allait jusqu’à l’empêcher de pouvoir tenter des techniques d’approches avec d’autres personnes. Damn it ! Cette histoire allait décidemment trop loin. Vivement qu’elle soit terminée, passée, définitivement enterrée.

Le serveur s’éloigna de la table après avoir hoché la tête. Le professeur de mathématiques le suivit du regard. Mmmh… aussi prometteur de devant que de derrière ! James entendit alors du bruit près de lui et se retourna brusquement. La demoiselle était pile à l’heure ! C’était tellement rare qu’une dame soit ponctuelle ! Elles cherchaient toutes à se faire désirer. C’était agréable de rencontrer quelqu’un qui sortait du lot ! James se redressa et l’invita à s’asseoir face à lui, ce qu’elle ne tarda pas à faire.

« Re-bonjour, miss Widding. »

Il avait essayé d’adopter un ton détaché mais il avait du mal à ne pas montrer sa nervosité.

« Vous voulez boire quelque-chose ? »

Une phrase bateau pour tenter de mettre à l’aise tout le monde. L’atmosphère était électrique. Il ne savait pas trop par quel bout commencer la discussion. Après avoir obtenu une réponse, il rappela le serveur. James passa la commande pour les deux avec son plus beau sourire et des yeux bleus pétillants. Mais il n’alla pas plus loin dans la séduction. Il n’était pas là pour ça, et il ne se permettrait pas d’adopter ce genre de comportement devant une élève. Sa vie sentimentale ne regardait pas ses étudiants. Oui, même Carolyn !

Afin de ne pas laisser le silence s’installer, il enchaina directement. Rien n’était pire qu’une conversation au point mort lorsque les deux parties étaient tendues. Cela ne faisait que renforcer le malaise.

« Drôle de situation, n’est-ce pas ? Je ne me serais jamais attendu à vous voir derrière une table face à moi. Il va de soi qu’aussi agréable fut-elle, la nuit que nous avons passé ensemble ne doit pas changer nos rapports. »

Le serveur revint avec les boissons. L’anglais avait commandé un Earl Grey. Du thé aromatisé à la bergamote. Son préféré.

« Voici pour vous, charmante demoiselle » commença le grand blond en posant soigneusement la boisson devant Carolyn « Et pour vous, monsieur ».

Il déposa la tasse d’Earl Grey devant le professeur puis s’éclipsa, non sans avoir lancé un regard à la jolie brune. Décidément, James n’avait pas de chance en amour ! Il remercia tout de même le jeune homme pour son service et bu une gorgée de son précieux thé en écoutant la réponse de Carolyn.

Lorsque Carolyn arrivais presque a hauteur de son professeur elle le surprit en train de regarder le serveur homme s’en aller. Bizarrement, cela ne l’a choqua pas plus que ça pour elle c’était assez normale, non nous ne dirons pas ça mais en tout cas pas surprenant. Carolyn pris une dernière bouffé d’air pour essayer de redevenir de couleur naturel et éviter ce rouge poivron qui attaquais son visage mais rien n’y fit elle avait toujours aussi chaud et se sentait toujours aussi mal. Comment cette situation avais bien pu arriver, que c’était t’il passé ? Il y avait tellement d’étudiante pourquoi elle ? Si jamais cela venais à se savoir, elle se ferait virer sur le champ c’est sur. A moins qu’elle ne porte plainte pour viol ou je ne sais quoi. Mais non, Carolyn ne ferais jamais ça elle savait prendre part de ses responsabilité et elle savait plus que n’importe qui que dans cette histoires elle était aussi coupables. Donc comme nous le disions, Carolyn s’approchais et lança un petit bonjour a James, son professeur, au moins il n’avait pas changé. Elle tenta de se mordre la lèvre, elle était tellement stressé plus rien n’allais tout se bousculais dans sa tête elle tremblait comme une feuille. James, gentleman se redressa et l’invita à s’asseoir en face de lui très rapidement. « Re-bonjour, miss Widding. » annonça t’il en même temps. Alors qu’elle lui avait déjà dit bonjour Carolyn se contenta de lui sourire à nouveau, un sourire beau mais bref.

Elle sentait que son ton a lui n’était pas plus décontracté qu’elle, en tout cas quelqu’un de l’extérieur aurais bien rigolé envoyant ces deux là tout contrarié et nerveux alors que quelques soirs avant a peine, ils s’adonnaient a des choses complètement contradictoire. Cette homme l’avais vu nue. A cette pensée Carolyn écarquilla les yeux et hocha la tête, elle devait se sortir cette image de la tête très rapidement. Ce fut plus facile que prévu puisqu’il demanda : « Vous voulez boire quelque-chose ? ». Cette phrase tombaient tellement bien, Carolyn hocha la tête et répondit.

- Heu... Un café merci.

Bien sur elle était toujours aussi gênée. Très vite, Mr Kinney rappela le serveur de toute à l’heure qui revint a la hâte presque pressé qu’ils commandent et qu’ils ne gâchent pas une table pour rien. Pendant que le serveur marchait James ajouta. « Drôle de situation, n’est-ce pas ? Je ne me serais jamais attendu à vous voir derrière une table face à moi. Il va de soi qu’aussi agréable fut-elle, la nuit que nous avons passé ensemble ne doit pas changer nos rapports. » Brusquement elle leva les yeux vers lui, ce fut la première fois depuis qu’elle était là qu’elle le regardait vraiment, presque avec des yeux de détresse. Mais ce fut a ce moment là que le serveur arriva. Mr Kinney se fit servir son je ne sais quoi, un thé assez bizarre quand a Carolyn elle se contenta d’un café et d’un petit mot par le serveur, elle leva les yeux furtivement vers le serveur souris rapidement et rabaissa les yeux vers James. Ce n’était vraiment pas le serveur qui l’intéressait là, elle devait enterrer tout ça. Du coup, le serveur partit et Carolyn compris bien que c’était a elle de répondre maintenant et seule a elle. Alors elle commença.

- Ecoutez monsieur Kinney, je ne veux vraiment pas louper mon année. Cette école c’est tout ce que j’ai et votre matière es une des plus importantes pour que j’y arrive et en plus de ça je suis doué c’est une des seules choses dont je suis sur.

Elle avait sortie tout ça sans respirer presque alors restant sur sa fin mais en bien montrant qu’elle voulait continuer, elle reprit son souffle et enchaina.

- Alors effectivement ça ne doit pas changer nos rapport et je pense que vous aussi vous tenez a votre travail et vous êtes vraiment un excellent professeur et je suis vraiment désolé monsieur je vous assure.

S’en était trop pour Carolyn, ça avais été trop loin. Si quoi que se soit arrivais ça risquais d’avoir des conséquences très graves de plus elle était mineur et de plus il savait des choses sur elle qu’il ne fallait pas savoir.

Le professeur écouta attentivement la demoiselle lui répondre. Il voulait avoir son point de vue à elle. Il ne doutait pas des bonnes intentions de Carolyn, mais souhaitait en avoir la confirmation. La jeune fille était très mature. Elle assumait parfaitement la nuit, même si la situation actuelle la rendait également nerveuse. Elle savait qu'elle avait beaucoup à perdre. Peut-être pas autant que James sur le plan pénal, mais cela ne voulait pas dire que les dommages potentiels pour sa scolarité et sa réputation n'étaient pas significatifs. L'élève avait des ambitions, et la matière de James en était d'ailleurs un des points important pour la réussite de ses projets.Après avoir exposé son point de vue, Carolyn alla jusqu'à complimenter son professeur. Cela ne le fit pas rougir -flegme britannique- mais il était très fier, presque honoré. Enseigner à St Lawrence était synonyme d'être un excellent enseignant. On faisait partie d'une sorte d'élite. Or James ne se sentait pas du tout aussi méritant que la plupart de ses collègues, d'autant plus qu'il venait tout juste d'arriver parmi eux. Le compliment le touchait donc vraiment, il espérait qu'il était sincère !

« Je vous remercie. Il est vrai que vos résultats sont bons. Très bons, même, ne le cachons pas. Et je peux vous assurer que cela n'est pas dû à notre passé commun... »

Ce sujet gênait un peu James mais il comptait être très clair à ce sujet. Si la demoiselle avait de bons résultats, c'était parce que lui était un bon professeur, mais aussi et surtout parce qu'elle, elle était une excellente élève. Elle était intelligente et logique. En plus elle travaillait. Il était donc normal qu'elle obtienne de bonnes notes. De toutes façons les copies étaient anonymes et James ne donnait pas de note d'oral. Aucune triche, aucune préférence. Les notations étaient transparentes et reflétaient bel et bien le niveau de l'étudiant.

« Par ailleurs, vous n'avez pas à être désolée. C'est tout autant ma faute que la votre. Et nous ne pouvions pas savoir que nous nous retrouverions... dans de telles circonstances. Il n'y a aucuns regrets à avoir. Du moins je n'en ai pas. Je ne vous cache cependant pas que je ne vous pensais pas si jeune.... »

Du rouge apparut sur ses joues malgré ses origines qui lui permettaient de converser un immense self-control. Il était vraiment honteux, et avoir ainsi défié la loi... cela ne lui ressemblait pas. Au fond, il s'en voulait de s'être montré si naïf et de ne pas avoir fait attention. Mais Carolyn était si mature... aujourd'hui encore elle le prouvait par ses mots, ses actions. Elle ne faisait pas son âge. Ce n'était pas une gamine qu'il avait face à lui : c'était une femme. Bien plus que ses camarades qui papotaient de la tenue des footballers ou qui se remaquillaient en cours. Elles qui se croyaient si féminines, si parfaites pour un homme, si "grandes" parce qu'elles commençaient à prendre leur envol n'étaient au final que des enfants à responsabilités augmentées.

Il reprit une gorgée de son thé, se cachant derrière sa tasse

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Elle adorait ce monsieur Kinney, c’était vraiment un très bon professeur et elle aurait pu passer des heures à parler avec lui des cours et de sa matière mais elle-même savais que le temps aurais été trop court pour dire tout ce qu’il y ‘avais à dire. Carolyn en avais bavé pour arriver jusqu’ici, pour être accepter dans une école aussi prestigieuse que celle-ci et il était hors de question qu’un incident comme ça vienne tout gâcher entre elle et son avenir, elle avait déjà tout tracé dans combien d’année elle serait avocate, comment faire etc. Tout était programmé pour elle alors si ne serais ce qu’une chose tomber a l’eau c’était « domino Day » dans sa vie alors c’était impossible a envisager. « Je vous remercie. Il est vrai que vos résultats sont bons. Très bons, même, ne le cachons pas. Et je peux vous assurer que cela n'est pas dû à notre passé commun... » Carolyn lui lança un sourire, bien sur qu’elle était très forte et qu’elle avait d’excellent résultat ce n’était pas une nouveauté, le contraire été impossible. Pour être au top elle s’en donnait les moyens, refuser toute sortie, étudier jusqu'à pas d’heure c’était son quotidien, alors tout ça avais de quoi payer quand même. Elle ne s’était pas privée autant pour rien. Doucement elle apporta sa tasse de café a sa bouche et en bu une gorgé avant de l’a reposé et de répondre.

- Je vous remercie de même cher Mr Kinney. Je sais que ce n’est pas du a ça j’étais toujours été bonne à l’école mais puisque je me suis toujours donnée les moyens pour l’être aussi avouons le. Tout ce que j’espère c’est que ce vilain moment secret ne détruira pas mes notes et votre vie par la même occasion mais je pense c’est clair entre nous.

Carolyn lui sourit à nouveau, alors qu’il enchainait« Par ailleurs, vous n'avez pas à être désolée. C'est tout autant ma faute que la votre. Et nous ne pouvions pas savoir que nous nous retrouverions... dans de telles circonstances. Il n'y a aucuns regrets à avoir. Du moins je n'en ai pas. Je ne vous cache cependant pas que je ne vous pensais pas si jeune.... » Elle qui le regardais aperçut les pommettes de son professeur virer au rouge vif et la phrase qu’il venait de dire l’a fit rire tout de même il ne l’imaginait pas si jeune. Carolyn baissa la tête le sourire à la lèvre, décidément ce professeur était quand même marrant. Elle annonça à nouveau.

- Et bien si, on ne dirait pas peut être mais je le suis, tout vient de mon éducation je pense. Quoi qu’en me regardant je me donnerais tout juste mon âge mais bon c’est un compliment finalement qui aura permis la confusion.

Carolyn repris une bouffé d’air frais après avoir sortie sa phrase sans respirer entre temps. Elle but une autre gorgé de son café et regarda autour d’elle, il y’avais du monde et c’était mieux comme ça la dernière fois qu’ils s’étaient retrouvé presque seule les choses avais mal tourné alors bon. Tout d’un coup, quelque chose lui revint en tête. Elle fit une expression de surprise avant de prendre son sac et d’en sortir un petit carnet de feuille. Elle le tendit au professeur avant d’annoncer.

- Oh, en même temps j’ai pensé vous rapporter le devoir de math que vous n’avez donné a la rentré je sais que j’ai quelques jours d’avance mais je l’ai finis il ne m’est plus d’utilité.

James était heureux que tous deux fussent d’accord sur la suite à donner aux évènements. Pas de regrets, pas de dénis, mais aucun commentaire, aucune référence. Le passé était du passé, point. Désormais il fallait vivre la vie future sans revenir sur ces évènements, sans se laisser pourrir ou hanter. Cette one night qui ne devait pas être considérée autrement. Mais comme les choses étaient désormais limpides il n’était plus nécessaire de revenir dessus. Le professeur reprit sa tasse en main pour boire une nouvelle gorgée de son Earl Grey. Ce dernier n’était pas aussi bon que celui qu’il pouvait déguster à Londres, mais il n’était pas trop mauvais non plus. Disons une qualité moyenne. Il n’avait pas à se plaindre. Le thé était loin d’être la boisson nationale américaine. Eux préféraient le Coca Cola. Du sucre en canette. Avec des « bulles » qui donnaient des gazs en bonus. Sans parler des variantes du genre Light et Zero qui si elles n’étaient pas sucrées contenaient une bonne dose d’aspartame. Mais que vouliez-vous, ne demandez pas aux américains d’apprécié la qualité lorsqu’il s’agissait de manger ou boire quelque-chose ! Ils aimaient les fast-foods et les sodas. Enfin, quand on était anglais, on était tout de même dans une position difficile et mal aisée pour parler de bonne nourriture… Mieux valait-être un français si l’on souhaitait donner des leçons de gastronomie ! On devait bien reconnaître que les froggies étaient plus que doués en cuisine. Mais tout ceci n’avait rien à voir avec le thé. Et pour le thé, rien ne valait un anglais.

Perdu dans sa nostalgie du thé de son pays, le professeur ne remarqua pas que son élève était en train de fouiller dans son sac. Ce ne fut que lorsqu’elle lui tendit la copie qu’il y fit attention. Il devait se méfier de sa tendance à la rêvasserie ! Un peu surpris il reposa sa tasse et tendit la main pour attraper les feuilles qu’elle lui tendait.

« Votre dev… euh oui. Oui, d’accord. Vous l’avez fait rapidement ! »

Il baissa les yeux sur la copie pour y jeter un coup d’œil tout en poursuivant…

« Vous êtes certaine de ne plus vouloir y toucher ? Il ne faudra pas venir la réclamer après. »

Il avait parlé d’un ton léger, amusé. Il avait même eu un petit rire à la fin en relevant les yeux sur Caroline. Si tous ses élèves pouvaient être aussi assidus et efficaces ! Surtout qu’à ce qu’il voyait elle avait plutôt réussi le devoir. Rien de surprenant en fait… Il faudrait qu’il regarde ça en détail dans la soirée… Damn it Janet ! James voulait passer une soirée tranquille et voilà qu'il se retrouvait avec une copie à corriger. Vous me direz, il n'avait qu'à pas donner des devoirs. Mais en même temps, un prof de maths qui ne donnait pas de DM, ce n'était pas vraiment un bon prof de maths. Contrairement aux contrôles sur table, les Devoirs Maisons permettaient aux élèves qui en prenaient la peine de remonter leur moyenne en prenant le temps de comprendre. Ils avaient tout le loisir de réfléchir à l'exercice... mais aussi de demander de l'aide. Malheureusement, et James ne se leurrait pas sur ce point, la plupart faisaient faire leurs devoirs par quelqu'un d'autre. Un intello qu'ils intimidaient ou payaient... ou à qui ils faisaient miroiter une amitié aussi fausse que cruelle. Il ne faisait pas bon être geek ou intello lorsqu'on était jeune. Heureusement la vie leur permettait souvent de prendre leur revanche bien plus tard, lorsque le rapport de force avait changé.

Enfin, ce n’étais pas trop tôt les choses étaient maintenant clair et net. C’est sur jamais aucun d’eux ne pourrais oublier ce qui s’était passé et avouons que parfois en fermant les yeux Carolyn pouvais voir son professeur totalement nue comme un ver ce qui était quand même assez marrant puisque elle ne l’imaginait pas elle l’avais vu. Bien sur elle essayait de ne pas y penser, de faire comme si de rien était. Carolyn regarda son professeur boire une gorgé de son thé qu’il avait pris et se rendit compte qu’elle habitait au Etat Unis depuis toujours et ne connaissais même pas cette boisson, elle n’en avait même jamais entendu parler et jamais vu personne. Du coup ça l’a poussa à penser que son professeur n’était pas de par ici, il devait venir de plus loin elle avait même entendu a l’université qu’il était nouveau de cet année. Et puis avec cet accent d’où pouvais t’il bien venir ? De son naturel curieux, Carolyn s’empressa de modifié ses pensées en paroles.

- Désolé de vous demander monsieur si vous ne voulez pas répondre je comprendrais mais je me demandais d’où venez-vous ?

Carolyn, fit un petit sourire avant d’ajouter.

- Enfin je dis ça à cause de votre thé bizarre et de votre accent anglais qui n’est pas comme ici. Peut être que je me trompe.

D’un coup, elle se sentait un peu bête comme d’habitude elle était beaucoup trop curieuse et essayais de tout savoir mais sa mère lui avais toujours dit que c’était une belle qualité qui aiderais Caro dans sa vie futur parfois elle voyait pourquoi et parfois non pas du tout, au contraire parfois ça l’a rabaissais plus qu’autre chose. Enfin bref, a côté de ça Carolyn passa donc sa copie a son prof qui s’empressa de dire : « Votre dev… euh oui. Oui, d’accord. Vous l’avez fait rapidement ! » A cette phrase Carolyn ne pu s’empêcher de sourire à nouveau elle allait même répondre lorsque d’un ton amusé il ajouta : « Vous êtes certaine de ne plus vouloir y toucher ? Il ne faudra pas venir la réclamer après. ». Bien sur Carolyn le vit regarder rapidement la copie et continua à sourire de son plus beau sourire. Elle finit alors par répondre.

- Et bien je ne pense pas avoir à y retoucher, je crois qu’elle est très bien mais ça c’est à vous de me le dire surtout.

Elle continuait à sourire, elle aimait bien ce professeur et sa matière surtout et elle pensait réellement avoir réussis son devoir et toute seule personne ne l’aidais ou quoi que se soit, et malgré ses super collègues de chambres qui lui font la misère elle arrive toujours à tout finir.

La jeune fille lui reparla de son devoir, comme quoi c'était à lui de lui dire s'il était bon ou non... Elle lui posait la question. Hahaha ! Ce n'était pas parce qu'elle avait couché avec lui qu'elle aurait le droit à connaître sa note avant les autres. Il ne fonctionnait pas de cette manière. Voyons. Néanmoins James avait pu constater les efforts et le sérieux de son élève, il avait également aperçu d'excellents raisonnements, inutile donc de lui mentir.

« Et bien... de ce que j'ai vu, cela ne me semble pas trop mal... » lui répondit-il avec un sourire. Il souhaitait conserver le mystère. D'autant plus que s'il avait annoncé une valeur, il aurait eu tendance à donner une notation britannique ! Il devait se mettre dans le crâne qu'il n'était plus en Angleterre...

James avait été fasciné par les Etats-Unis au moment où il était arrivé. Le paysage était particulièrement différent du Royaume-Uni. Loin des pierres claires et de l'architecture de sa Londres natale, le rosbif s'était retrouvé au milieu des buildings de verre qui filtrent la lumière . Un dépaysement total. Sans compter l'accent étrange de certains autochtones d'Amérique. Enfin, il y avait peu de texans à New York, les personnes qu'on croisait dans la rue restaient compréhensibles. Bref, James était arrivé en territoire inconnu et hostile. Heureusement qu'il n'avait pas la barrière de la langue ! Passé le choc de la première fois, l'Amérique laissa une emprunte fortement négative au professeur. En effet, ce dernier était à peine arrivé qu'il se faisait plaquer par la femme qu'il pensait être l'Amour -avec un grand A- de sa vie. De quoi dégoûter. Mais James n'avait pas assez d'argent pour rentrer et de fil en aiguille il avait été contraint de recommencer une vie ici. Désormais il ne s'en plaignait pas. Il avait appris à apprécier les Etats-Unis. Mais son cœur restait en Angleterre, et il comptait bien ne pas perdre ses habitudes de boire du thé à toute heure et surtout il tenait à conserver son accent. Accent sur lequel sa partenaire d'une nuit, pardon, son élève, venait de poser une question... Avant d'ajouter qu'il n'y avait pas que l'accent mais également son "thé bizarre". En quoi son Earl Grey était bizarre ? Un thé aromatisé à la bergamote, rien de plus rien de moins. Ce n'était pas comme ces thés de Noël allemands avec un tas de choses dedans. Le Earl Grey était un des thés les plus répandus dans le monde. Mais probablement qu'aux Etats-Unis on ne s'y connaissait pas en thé ! Peut-être même que la jeune fille face à lui n'en avait jamais vu. Rien que cette idée le fit frissonner, elle faisait froid dans le dos !

« Mon thé n'est pas bizarre ! », il paraissait vexé. Attaquer son thé c'était comme l’insulter personnellement. Il était capable de larguer quelqu'un qui ne respecterait pas son amour pour le thé, alors attention, point sensible !

« Mais vous avez raison. Je suis anglais. Mais j'ai également des origines écossaises. By Jove, si vous trouvez mon thé étrange, qu'est-ce que ça aurait été si j'avais porté mon kilt ! Auriez-vous cru que je portais une jupe ? »

Il ne put s'empêcher de lui lancer cette question, certains que les américains en étaient à ce stade. Après tout, même en Europe certains parlaient de "jupes" et au lieu de kilts. Mais principalement les hommes. Peut-être étaient-ils jaloux ou gênés. Oui, gênés. Parce que contrairement aux jupes ou aux robes -du moins la plupart du temps- sous les kilts il ne fallait rien porter... Et tout écossais se devait de respecter ce mode d'habillement lorsqu'il revêtait la tenue traditionnelle !

Carolyn était beaucoup moins anxieuse qu’au début, en même temps il faut dire la vérité les raisons de leurs présence ici n’était pas des moindres quelques choses d’affreux était arriver entre eux mais c’était arranger du moins en apparence, mais c’était déjà ça elle savais très bien qu’elle ne pourrais jamais oublier surtout pas tant qu’il était son prof mais ce qu’elle savais en plus aujourd’hui c’est qu’il faisais des efforts pour faire comme si rien ne c’était passé et ça faisais du bien de le savoir. Caro venais de lui rendre sa copie qu’elle avait terminée, une chose était sur au sujet de Carolyn elle avait beau être une jeune fille plus que douée a l’école et soigneuse elle était un peu maladroite et elle avait parfois beaucoup de chance de perdre sa feuille à rendre la veille de la remise. Du coup, elle l’avait emporté aujourd’hui pour ne pas risquer qu’il lui arrive malheur. Elle avait bien sur avoué que c’était a lui de juger de sa note mais elle savait très bien qu’elle n’aurait pas une note en dessous de 10 en même temps elle s’en donnait les moyens de tout ça, aucune sortie, que du bourrage de crâne et des études et ça payais croyez moi. Rapidement il lui répondit. « Et bien... de ce que j'ai vu, cela ne me semble pas trop mal... » Comme elle s’en doutait bien évidement.

- Merci, répondit-elle en souriant. C’est aussi parce que j’adore les mathématiques, lorsque j’étais plus petite je voulais absolument être professeur pouvoir enseigner était un de mes rêves et j’avais choisis comme matière les Mathématiques mais bon. Vous avez un bon métier.

James souriais, lui aussi avais l’air beaucoup plus tranquille qu’au début, les choses était dirons nous, plus simple tout de même. Rapidement aussi puisqu’elle aimait beaucoup en apprendre plus du a sa curiosité et qu’elle aimait parler elle entama le sujet sur le thé de son professeur. L’odeur de ce fameux thé était forte mais ce n’était pas le pire, déjà que Carolyn n’était pas trop thé elle préférait dix fois plus son café aux trucs qui permettait de dormir mais là elle trouvait ça bizarre. Bien sûr sans gène elle posa sa question et en passant demanda d’où il venait puisqu’il avait l’air d’aimer et la façon dont t’il avait demandé faisais paraitre qu’il connaissait très bien cette boissons. Et puis avouons le il avait cet accent si somptueux que Carolyn n’avais pas pu s’empêcher de découvrir le premier soir ou elle l’avait rencontré. C’est bien ce qui avais plu a Caro en premier d’ailleurs, ce charme fou qu’il avait avec sa voix et ce visage angélique. Enfin bref, pensons a autre chose. Rapidement vu sa tête il paraissait vexé quand a la remarque de Carolyn. « Mon thé n'est pas bizarre ! », répondit t’il activement ce qui fit rire la jeune fille. « Mais vous avez raison. Je suis anglais. Mais j'ai également des origines écossaises. By Jove, si vous trouvez mon thé étrange, qu'est-ce que ça aurait été si j'avais porté mon kilt ! Auriez-vous cru que je portais une jupe ? » Carolyn ne pu s’empêcher de rire encore, au moins il avait le sens de l’humour ce jeune professeur.

- By Jove ? Demanda-t-elle ne comprenant pas le sens de ce mot.

Elle but rapidement une gorgé de son café en face d’elle avant de répondre en souriant.

- Votre thé bizarre, ce n’était pas méchant monsieur, mais l’Angleterre ça doit être pas mal non ? Et puis si vous aviez portez un kilt laissez moi vous dire, je n’aurais pas cru que c’était une jupe mais je pense que je n’aurais jamais l’occasion de vous voir en portez auxquels car vous ne seriez pas professeur ici Monsieur Kinney. Nous tenons a un habillement correct pas a la peur de chaque coup de vent lorsqu’on vous croise dans la rue.

Les Mathématiques... la plus grande histoire d'amour de James -avant Logan, même s'il ne le sait pas encore ! Depuis très jeune il adorait ces jeux d'esprit et de logique. On pouvait s'amuser avec des chiffres et des nombres. Et puis quel plaisir lorsqu'enfant on réussissait une opération ! On se sentait fier. Et cela allait plus vite que de faire une rédaction ! En grandissant, le jeune homme avait conservé ce goût pour les mathématiques. Toujours premier de sa classe, il ne rechignait quasimment jamais devant les devoirs dans cette matière, faisant même parfois des exercices supplémentaires uniquement pour s'amuser. Bizarre ? Et bien certains passaient leur temps libre à écrire et lire des textes. C'était ni plus ni moins ce qu'on nous demandait en français lors des rédactions ou des "écritures d'invention". On ne considérait pas ces personnes comme bizarres, alors laissez James tranquille avec ses maths !

Passionné par cette matière, c'était en toute logique qu'il avait embrassé la carrière de professeur. Il ne se sentait pas le niveau pour être chercheur. Et puis... il aimait le contact avec les élèves -n'allaient pas détourner cette phrase, je parle d'échanges verbaux ! Alors quand Carolyn lui apprit qu'elle aussi avait envisagé cette profession, il se sentit fier. Avoir un job désiré des jeunes c'était valorisant ! Mais la jeune fille en parlait comme si elle ne voulait plus poursuivre ce cursus, comme si elle l'avait abandonné.

« Pourquoi avez-vous changé d'avis ? Vous avez renoncé pour des questions de goûts ? Vos notes en mathématiques sont plus que satisfaisantes... »

Puis la discussion dériva sur les origines britanniques du rosbif. Sa culture se ressentait à chaque instant de sa vie, ne serait-ce que par son accent. L'accent anglais était connu aux Etats-Unis, d'une part parce qu'il s'agissait d'un pays anglophone, mais aussi parce qu'ils considéraient que cet accent était idéal pour les méchants de Disney. Ainsi dans la version originale du Roi Lion, c'est un anglais, Jeremy Irons, qui double Scar. Même chose avec Le Bossu de Notre-Dame et Frollo interprété par feu Tony Jay. Deux voix merveilleuses. Au passage, en français ces deux personnages sont doublés par le même homme : un sociétaire honoraire de la Comédie Française : Jean Piat. On le retrouve également en voix de Gandalf dans l'adaptation de l’œuvre de Tolkien : Le Seigneur des Anneaux. Mais suffisamment digressé sur des informations n'ayant aucun rapport avec le sujet actuel. La discussion ne traitait pas de l'accent de James, mais de ses tics du langage, et en particulier le "by Jove".

« C'est une exclamation, ça veut dire "Par Jupiter". »

L'expression était assez courante en Angleterre. Moins répandue que d'autres, mes utilisée quand même. En outre, le capitaine Francis Blake la prononce très fréquemment dans les aventures de Blake et Mortimer crées par E. P. Jacobs.

La demoiselle s'exprima alors sur le kilt. Il était vrai que s'il le portait pour aller en cours, on le regarderait étrangement et il serait très certainement convoqué par la Direction de l'établissement. Néanmoins les remarques de Carolyn le firent rire.

« Hahaha ! Non mais il ne me viendrait pas à l'esprit de venir enseigner en Kilt. Ceci dit les coups de vents ne sont pas vraiment à craindre. Ces vêtements sont lourds. Et si cela peut vous rassurrer, vous aurez peut être l'occasion de me croiser en kilt, il m'arrive de le mettre pour les grandes occasions. »

Et oui, James tenait à sa culture, il n'y renoncerait pas en Amérique !

Parler d'école pour Carolyn était comme parlé de la vie. Pour elle tout tournait autour des études et de ce qui avait rapport avec ça, elle ne s'était jamais levée un matin triste ou épuisée d'aller en cour elle y avait toujours été avec un grand sourire et ce depuis ça plus tendre enfance. Ce qui petite lui avait valu beaucoup de moquerie pour aimer autant l'école mais elle s'en fichait toujours et répondait à chaque fois qu'on verrait bien qui rirait les derniers. Et rien qu'aujourd'hui elle rigolait déjà puisque certains avaient déjà gâcher leurs vies en ayant rien fait et en devant maintenant prendre des filières qui ne les intéressaient pas du tout alors que Caro et bien Caro était une des rares filles américaines à avoir un large choix vers lequel s'orienter.
Alors qu'elle parlait justement de tout ça avec son professeur elle venait de lui confier qu'autrefois elle avait voulu être professeur de mathématiques. Toute son enfance, cette matière avait été son préféré et elle voulait s'adonner a l'apprendre au monde entier. Mais elle avait grandi et ses besoins avaient changé. Chose que James ne manqua pas de remarquer, il était fin, toujours très à l'écoute de l'autre personne. James était un bon professeur et Carolyn était honorée de l'avoir comme tel malgré leur petite aventure passagère. Il lui demanda les raisons qui l'avaient poussé à changer d'avis tout en expliquant bien que ses notes étaient bien plus que satisfaisante. Carolyn ne pu s'empêcher de sourire, elle adorait qu'on l'a complimente sur sa façon de travailler et sur ses notes. Ce n'est qu'après qu'elle répondit.
« Et bien Monsieur Kinney, tout simplement parce que ma vision des choses à changer. Professeur est un bon métier, mais je veux plus aujourd'hui. J'aimerais m'orienter vers la médecine. Mais même dans ce domaine les mathématiques sont très important d'où mes notes que je garde haute pour garder toutes mes chance d'arriver à mes fins. »

A côté des cours, Carolyn était tout de même une fille ouverte, elle pouvait parler de beaucoup de choses, elle pouvait être compatissante, mais surtout elle adorait rire et autant dire que son professeur était un marrant de nature. Parfois même le pauvre n'avait pas l'air de le faire exprès, mais Caro aimait ça. Les blagues un peu douteuses qu'il avait prononcées le soir où elle l'avait rencontré avait bien poussée Carolyn dans son lit mais ça il ne fallait pas le dire. Rapidement la jeune enfant chercha encore à apprendre alors qu'il venait de sortir une des expressions de son pays Carolyn ne pu s'empêcher d'essayer d'en savoir plus et demanda rapidement la signification de ce mot. Ce fut avec plaisir que James répondit à Carolyn, il avait un beau sourire heureux d'apprendre a quelqu'un les jolies mots de son « chez lui ». Et même avec la signification, Carolyn se rendit compte que ce n'était pas une expression d'ici et que c'était bien dans leurs langues que ce mot était le plus beau. Au bout de quelques secondes Carolyn demanda.
« Excusez-moi monsieur d'être aussi indiscrète. Mais si vous aimez tant votre pays pourquoi être ici ? »


Ce qu'elle était curieuse cette Caro, cette qualité lui avait valu beaucoup de mauvaise chose, mais aussi beaucoup de bonne. Le fait de toujours vouloir savoir est bon pour la culture. Petite, sa mère criait souvent puisque dès qu'il se passait quelques choses Carolyn disait toujours « et pourquoi-ci ? Et pourquoi ça ? » Venant parfois même à des questions dont les parents n'osaient pas répondre, mais elle n'arrêtait pas et elle adorait ça la petite brunette.

Finalement le professeur et son étudiante c'était décidé à rigoler un peu. Et les remarques que Caro voulait marrante firent rire le professeur ce que Carolyn adora puisqu'elle avait réussi à faire rire un professeur de mathématiques. Il lui confia après ça qu'il mettait quand même des kilts parfois pour les grandes occasions. Carolyn fit un sourire et répondit.
« Je trouve ça géniale, garder une culture comme ça et surtout que vous n’ayez pas honte de porter des jupes. Ca c’est des hommes monsieur Kinney ! Aller dire a un de nos footballeurs ici de courir après le ballon en jupe, ils risquent de vous prendre tous en grippe. »

Ah ! La demoiselle voulait faire médecine. Un choix de carrière difficile qui nécessitait des années d'études en ermite. Un destin qu'il n'enviait pas. Car même une fois lancé dans son job on était en contact avec la maladie, la mort... Ou pire on devait découper des gens. Rien que l'idée lui faisait presque tourner de l’œil. Pourtant il fallait des personnes qui prennent ce risque. Des passionnés qui réalisent des opérations de plus en plus compliquées. Et qui assument la responsabilité de ce qu'ils faisaient. Même lorsqu'ils n'y pouvaient rien, s'il y avait un problème c'était de leur faute. Non, vraiment, James était mieux dans sa carrière de professeur. Cependant si Carolyn souhaitait s'orienter dans ce domaine, ce n'était pas lui qui l'empêcherait. Au contraire. Lorsqu'on avait une vocation il fallait surtout saisir toutes les opportunités qui permettaient de la concrétiser. Alors l'anglais ferait ce qu'il pourrait pour aider son élève. Et dans l'immédiat ce qu'il pouvait c'était bien lui apprendre les mathématiques et la faire réussir dans cette matière. Un travail collaboratif dépendant tant du professeur que de l'apprenant. Dieu merci, cela fonctionnait plutôt bien pour ce cas. Carolyn était dans les meilleures de la classe. Espérons qu'elle le restât.

« Vous êtes bien courageuse pour envisager un tel cursus. Je vous souhaite de réussir. Continuez comme ça, et vous y arriverez sûrement ! »

Il lui sourit, ses paroles étaient sincères. Des mots d'encouragement, c'était le moins qu'il puisse faire. A ce moment la conversation tourna autour de l'autre sujet qu'ils abordaient : les origines de James. L'Angleterre ! Comment ne pouvait-elle pas lui manquer devant tous les buildings de New York ? Le son régulier de Big Ben qui rythmait la capitale anglaise. Les sabots des chevaux de la police montée. Les pluies fréquentes. Les cabines téléphoniques rouges. Les salons de thé si merveilleux. Covent Garden. Westminster Abbey. Marble Arch. Tant de lieux dans lesquels il avait vécu des moments intenses. Des lieux où il aimait se ressourcer ou retrouver ses amis. Que restait-il à New York ? Les tours de verre, de béton et d'acier. La solitude au milieu d'une multitude. Le... coca-cola. Et cet accent si peu distingué ! Et ces taxis jaunes ! Ces bus jaunes aussi ! Ces bus... ces bus normaux. Ces bus pas rouges. Et puis pour conduire, quel enfer ! Il avait tous ses réflexes en conduite à gauche ! Tout était inversé, difficile de s'y retrouver ! Alors pourquoi, ou pourquoi était-il à New York et pas dans sa chère Londres ? C'était une bonne question. Mais il pouvait y avoir plusieurs réponses. Peu pressé de donner la solution au mystère à Carolyn, James répondit par une autre question. Ses yeux s'étaient assombris mais il tentait de conserver un ton amusé. Cependant ses traits crispés ne pouvaient mentir...

« Pourquoi suis-je ici ou... pourquoi ne suis pas reparti ? »

Puis on reparla des kilts. Sauf que la jeune femme employa un mot qui ne plut pas du tout à James. Il lui répondit de façon un peu las, mais sans énervement.

« Les kilts ne sont pas des jupes, jeune fille. Ce sont des vêtements traditionnels. Et ils ne sont pas fait pour faire du sport. »

L'homme commençait à être irrité. Il avait répondu un peu plus sèchement qu'il n'aurait dû à Carolyn. Sans prendre les choses à la légère. Sans rigoler. Certes il adorait ses origines et était soucieux de les préserver et de les faire reconnaître. Mais en théorie cela ne devait pas l'empêcher d'avoir de l'humour et de répondre de façon guillerette. A croire que son humeur changeait... Il y avait quelque-chose qu'il ne disait pas. Machinalement ses doigts s'étaient mis à tapoterle rebord de la table. Tap tap tap tap. Tap tap tap tap. Un rythme quaternaire. Qu'est-ce qui avait bien pu le mettre dans cet état ?